7 astuces pratiques pour améliorer les relations de travail grâce à la CNV

Dans nos milieux professionnels, nous suivons toutes sortes de formations pour développer nos compétences techniques, améliorer notre productivité ou optimiser nos processus. Pourtant, il est rare que nous apprenions à mieux travailler ensemble.
Chacun·e arrive avec ses propres habitudes de communication, façonnées par son éducation, ses expériences et ses valeurs. Ces différences, lorsqu’elles ne sont pas conscientisées, peuvent créer des malentendus, des tensions et des blocages. Nous avons tendance à reproduire des schémas relationnels qui, sans le vouloir, alimentent le jugement, la critique ou l’évitement des sujets inconfortables.
La Communication NonViolente (CNV) propose une approche simple et structurée pour développer un langage commun, basé sur la clarté, l’écoute et le dialogue constructif. Elle permet de sortir du blâme et des jugements, pour mettre en lumière les besoins de chacun·e. En intégrant ces principes, il devient possible d’établir un climat de confiance et de coopération, qui contribue à la réussite collective, dans la bienveillance.
1. Écoute empathique: entendre au-delà des mots
Plutôt que d’écouter pour répondre, la CNV propose d’écouter pour comprendre en profondeur. L’écoute empathique consiste à refléter ce que l’on entend sous forme d’hypothèse, en mettant l’accent sur les besoins sous-jacents plutôt que sur les faits ou les émotions uniquement.
Par exemple, plutôt que de dire :
- « Je comprends que tu sois frustré·e », on peut reformuler :
- « Est-ce que tu ressens de la frustration parce que tu aimerais plus de clarté sur les priorités du projet ? »
Cette approche permet à l’autre de se sentir réellement entendu·e, sans interprétation ni conseil non sollicité, et l’aide souvent à clarifier ce qui est important pour elle ou lui. Cela favorise aussi un climat d’ouverture et de confiance, qui nourrit une collaboration fluide et efficace.
2. Expression authentique et bienveillante: dire les choses sans blesser
Exprimer ses idées, ses besoins et ses limites de façon claire tout en respectant l’autre est une clé qui permet de maintenir des relations de travail saines. L’expression authentique contribue à éviter les malentendus et à prévenir les ressentiments.
Par exemple, un·e employé·e pourrait dire à son gestionnaire :
- « Lorsque je reçois des tâches supplémentaires sans que nous en discutions au préalable, je me sens stressé·e parce que j’ai besoin de prévisibilité pour organiser mon travail. Est-ce qu’on pourrait discuter des priorités ensemble ? »
Ce type d’expression permet de communiquer avec authenticité et responsabilité, tout en ouvrant un dialogue constructif qui contribue à un environnement de travail respectueux et collaboratif.
3. Offrir du feedback constructif: nourrir l’amélioration continue
Le feedback, lorsqu’il est donné avec bienveillance, devient un outil puissant pour le développement professionnel. La CNV propose de structurer le feedback en quatre étapes : observation, sentiment, besoin et demande.
Par exemple, au lieu de dire :
- « Ta présentation était confuse », un·e gestionnaire pourrait formuler :
- « Lors de la réunion ce matin, j’ai remarqué que certaines informations n’étaient pas accompagnées d’exemples concrets. Je me suis senti·e désorienté·e parce que j’ai besoin de comprendre clairement les prochaines étapes. Pourrais-tu ajouter des exemples lors de la prochaine présentation ? »
Ce type de retour est précis, respectueux et orienté vers des solutions, ce qui favorise une amélioration continue.
4. Développer la clarté dans les échanges: éviter les malentendus
Une communication claire réduit considérablement les malentendus et les frustrations au sein des équipes. En CNV, cela signifie exprimer précisément ce que l’on observe, ressent et souhaite, sans laisser place aux interprétations.
Par exemple, lorsqu’un·e gestionnaire ne comprend pas ce qu’un·e employé·e ou collègue tente d’expliquer :
- Plutôt que de hocher la tête sans clarification, il·elle pourrait dire :
- « Ce que tu viens de m’expliquer est important pour moi, et je me rends compte que je ne suis pas certain·e d’avoir bien compris. Je ressens de la confusion parce que j’ai besoin de clarté pour que nous puissions avancer efficacement ensemble. Pourrais-tu reformuler ou me donner un exemple plus concret ? »
Cette approche montre que la compréhension mutuelle est une priorité et crée un espace où chacun·e se sent écouté·e, tout en favorisant une collaboration plus fluide.
5. Offrir de la reconnaissance (gratitude): nourrir la motivation
En CNV, la gratitude va bien au-delà d’un simple remerciement. Il s’agit d’une reconnaissance sincère et précise qui met en lumière l’impact concret des actions d’une personne sur les besoins satisfaits. Exprimer une gratitude ressentie, c’est non seulement reconnaître ce qui a été fait, mais aussi partager ce que cela a nourri en nous en termes de besoins fondamentaux, comme la confiance, la collaboration ou encore la contribution au bien commun.
La gratitude en CNV repose sur trois éléments :
- Observation précise : Identifier l’action spécifique qui a été utile.
- Ressenti authentique : Partager l’émotion que cette action a suscitée.
- Besoin satisfait : Nommer le besoin fondamental comblé par cette action.
Par exemple, plutôt que de dire :
- • « Bon travail », un·e gestionnaire pourrait formuler :
- • « Lorsque tu as respecté les délais malgré les imprévus, j’ai ressenti de la reconnaissance parce que cela a nourri mon besoin de fiabilité et de soutien dans notre équipe. »
Cette façon d’exprimer la gratitude permet à la personne de comprendre précisément l’impact positif de son action, ce qui renforce le sentiment d’accomplissement et de motivation. De plus, elle contribue à instaurer une culture d’appréciation authentique et de respect mutuel, essentielle pour des relations de travail harmonieuses et durables.
6. Faire des demandes invitantes et puissantes: générer l’engagement
Au travail, nous devons constamment faire des demandes : reporter une réunion, demander une journée de congé ou solliciter la production d’un rapport. La manière dont ces demandes sont formulées peut avoir un impact direct sur la qualité des relations et l’engagement des collaborateur·rices. La CNV propose de formuler des demandes claires, précises et connectées au sens, ce qui les rend plus invitantes et propices à la coopération.
Par exemple :
- « Je remarque des signes de fatigue depuis quelques jours qui affectent ma concentration au travail. J’aimerais prendre du repos pour retrouver mon rythme de travail habituel. Est-ce possible de prendre congé lundi malgré la rencontre d’équipe qui est prévue ? »
Attention ! En CNV, une demande n’est pas une exigence. Cela signifie qu’elle laisse la liberté à l’autre de dire oui ou non, ou de proposer une alternative. Une demande formulée comme une exigence peut créer de la résistance, alors qu’une demande authentique, qui prend en compte les besoins des deux parties, favorise l’engagement volontaire. Si la réponse est un refus, cela ouvre un espace pour comprendre les besoins de l’autre et chercher ensemble des solutions qui conviennent à tous et toutes.
7. Transformer les attentes en ententes: clarifier les responsabilités
Dans le milieu professionnel, nous fonctionnons souvent avec des attentes implicites. Nous supposons que nos collègues ou nos supérieur·es comprennent ce que nous attendons d’eux et elles, sans nécessairement l’exprimer clairement. Ces non-dits peuvent générer des malentendus, des frustrations et des tensions.
La CNV propose de transformer ces attentes en ententes explicites et partagées. Une entente claire permet de s’assurer que chacun·e comprend ses responsabilités et les délais associés.
Par exemple :
- « J’aimerais remettre ce document au client dans trois jours. Pourrions-nous clarifier ensemble les responsabilités et les échéances de ce projet ? J’aimerais m’assurer que nous avons la même compréhension des prochaines étapes pour éviter toute confusion et rencontrer les délais. »
Transformer les attentes en ententes favorise un climat de confiance et de responsabilisation. Cela permet également d’ajuster les accords en fonction des besoins de chacun·e, renforçant ainsi la collaboration et l’efficacité de l’équipe.
Spiralis : un allié pour des relations de travail plus harmonieuses
Spiralis propose depuis 15 ans des formations en Communication NonViolente (CNV) qui transforment les relations professionnelles. Notre équipe de formateur·rices certifié·es par le CNVC conçoit des ateliers adaptés aux défis spécifiques des milieux de travail. En appliquant au quotidien les outils que nous partageons, nous offrons un accompagnement à la fois authentique et pratique. Notre expérience nous permet d’aider les équipes à renforcer la collaboration, à gérer les tensions et à instaurer une communication claire et bienveillante.
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À propos de la Communication NonViolente (CNV)
La Communication NonViolente (CNV) a été développée par Marshall Rosenberg, psychologue américain, influencé par les travaux de Carl Rogers, pionnier de l’approche centrée sur la personne. Rosenberg a intégré les principes de l’écoute empathique et du respect inconditionnel pour créer un cadre structuré visant à améliorer la qualité des relations interpersonnelles.
La CNV repose sur quatre étapes clés : observer sans juger, exprimer ses sentiments, identifier ses besoins et formuler des demandes claires.
Reconnue à l’échelle internationale, cette approche est largement utilisée dans divers milieux, y compris les environnements professionnels, pour favoriser des communications plus authentiques, prévenir les conflits et renforcer la collaboration.
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